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Combien rapporte un site Internet ?

Toute entreprise doit se poser la question de créer ou de refondre son portail web mais il faut aussi s’interroger : combien rapporte un site Internet ? En effet, le site doit répondre à plusieurs objectifs et besoins. Mais le premier critère ne devrait-il pas être la rentabilité ?
Pourquoi se poser la question du revenu d’un site ?
Créer un site a un coût. Et plus le site sera complet et complexe, plus le montant peut rapidement croître de manière exponentielle. Dès lors, la question de la rentabilité doit être posée. Pour un euro investi, combien vous fera-t-il gagner ? Et comment calculer cette somme ? En effet, il y a différentes manières de rendre son site efficace et “bankable”. Il peut y avoir des revenus directs… et indirects.
Quelles sont les différentes manières de gagner de l’argent avec un site ?
Voyons donc quelques exemples et possibilités de transformer votre site en une source de revenus.
Publicité et revenus passifs
Un site Internet peut générer des revenus sans vendre directement de produits ou services. C’est le principe des revenus passifs, qui reposent sur le trafic généré et la visibilité du site. Plus votre audience est importante, plus vos opportunités de monétisation augmentent.
La source la plus courante reste la publicité en ligne. Avec des régies comme Google AdSense, des bannières ou encarts publicitaires s’affichent sur vos pages, et vous êtes rémunéré soit au coût par clic (CPC), soit au coût pour mille impressions (CPM). À titre d’exemple, un site recevant 100 000 visites par mois peut générer entre 300 et 1 500 € mensuels via ce modèle, selon son secteur et la qualité de son audience (source : MonetizePros, 2023).
On peut aussi proposer un contenu sponsorisé est l’un des leviers de monétisation les plus utilisés par les sites qui ont acquis une certaine notoriété ou une audience ciblée. Le principe est simple : une marque rémunère l’éditeur du site pour publier un contenu qui valorise ses produits, ses services ou son image.
Ce contenu peut prendre différentes formes :
- Article de blog : présentation d’un produit, test, tutoriel, étude de cas.
- Vidéo : démonstration, témoignage ou mise en situation.
- Newsletter sponsorisée : mise en avant de la marque directement auprès de votre base d’abonnés.
- Publication sur les réseaux sociaux associés au site : pour toucher une audience plus large.
Le grand intérêt du contenu sponsorisé réside dans son ciblage. Contrairement à la publicité classique (bannières ou AdSense), il s’inscrit dans un environnement éditorial cohérent et bénéficie de la confiance que vos lecteurs accordent déjà à votre site. Si votre audience est qualifiée, le message a beaucoup plus de chances d’être perçu positivement et de générer des conversions.
En termes de revenus, les tarifs varient énormément :
- Un blog de niche avec 5 000 à 10 000 visites mensuelles peut facturer 100 à 300 € pour un article sponsorisé.
- Un site bien établi (50 000 à 100 000 visites/mois) peut facturer 500 à 2 000 € par article.
- Les sites leaders dans leur domaine ou disposant d’une forte autorité peuvent dépasser les 5 000 € par publication sponsorisée (source : Influence4You, 2024).
Bien sûr, il est essentiel de rester transparent : la loi impose de mentionner qu’il s’agit d’un contenu sponsorisé, afin de ne pas induire vos lecteurs en erreur. Et sur le long terme, il vaut mieux sélectionner soigneusement les partenaires pour rester aligné avec votre ligne éditoriale, au risque de perdre la confiance de votre audience.
Marketing d’affiliation
Autre option : le marketing d’affiliation. Il repose sur un principe de partenariat basé sur la performance. Concrètement, vous placez sur votre site des liens affiliés vers des produits ou services proposés par une marque ou une plateforme (Amazon, Awin, Rakuten Advertising, etc.). À chaque fois qu’un internaute clique sur ce lien et effectue une action (achat, inscription, demande de devis…), vous touchez une commission.
C’est donc une relation gagnant-gagnant :
- La marque ne paie que si elle génère un résultat concret.
- L’éditeur du site bénéficie de revenus proportionnels à la qualité et à la pertinence de son audience.
Les taux de commission varient selon les secteurs :
- Amazon : 1 à 10 % selon les catégories.
- Logiciels SaaS : souvent 20 à 40 %, voire des commissions récurrentes tant que le client reste abonné.
- Voyages et assurances : montants fixes plus élevés (parfois 50 € à 100 € par vente).
Vente directe de produits/services
Enfin, l’approche la plus courante et la plus pragmatique consistera à vendre vos produits et services directement sur votre site Internet. Dès lors, votre portail web devient une nouvelle force de vente qui vient renforcer les équipes commerciales.
Une étude menée en 2023 par France Stratégie démontre plus concrètement ce levier de croissance : entre 2010 et 2020, le taux de croissance annuel moyen des ventes pour le commerce électronique était d’environ 14 %, contre 1,4 % pour le commerce en magasin. 
Sur une période de 10 ans, les commerces ayant une composante e-commerce ou vendant en ligne ont connu une croissance bien supérieure à ceux qui restent uniquement sur une présence “physique”.
Et, cela s’applique aussi bien au BtoC qu’au BtoB !
Exemples concrets : combien ça peut vraiment rapporter ?
Chaque site, chaque entreprise, chaque projet est différent. Pourtant, tous peuvent connaître une réussite !
Petit site vitrine
Vous êtes un artisan, un commerçant, ou une petite entreprise. Vous commencez donc prudemment sur Internet et vous avez potentiellement raison. Votre priorité sera d’être visible et identifiable localement, voire nationalement, mais surtout bien référencés. Dès lors, combien peut rapporter votre site Internet ? Vous ne le jugerez pas forcément en ventes directs, mais certainement en nouveaux visiteurs en magasin, en nouveaux contacts / prospects, …
Imaginons une fourchette basse et pessimiste : si, grâce à votre site Internet, vous avez 200 visiteurs/mois, que 3 % deviennent clients (6 prospects/mois). Si chaque prospect génère en moyenne 100 € de vente, cela peut rapporter 600 € ou plus de chiffre d’affaires mensuel “additionnel”.
Blog à trafic moyen
Autre exemple : vous n’êtes pas une entreprise locale mais plutôt un créateur de contenu, une PME média ou un indépendant qui souhaite monétiser son audience. Dans ce cas, un blog à trafic moyen peut devenir une véritable source de revenus passifs.
Prenons un exemple concret : un blog qui attire 20 000 visiteurs par mois. En intégrant des bannières publicitaires (Google AdSense par exemple), le revenu moyen oscille entre 5 et 15 € par 1 000 pages vues (source : AdPushup, 2023). Cela peut représenter 100 à 300 € par mois rien que pour la publicité.
Si vous ajoutez à cela du marketing d’affiliation (Amazon, Awin, ou plateformes spécialisées), et que 1 % des visiteurs cliquent sur vos liens affiliés, avec un panier moyen de 50 € et une commission de 5 %, vous pouvez générer environ 500 € de ventes affiliées par mois, soit 25 € de commission supplémentaires.
Enfin, via du contenu sponsorisé (articles ou tests de produits rémunérés), un blog de ce niveau de trafic peut prétendre à 100 à 300 € par publication sponsorisée selon la niche.
Au total, un blog à trafic moyen (20 000 visites mensuelles) peut générer entre 300 et 800 € par mois, parfois davantage si la communauté est engagée ou si le contenu est bien optimisé pour l’affiliation.
E-commerce en croissance
Dernière option pour parfaitement illustrer combien rapporte un site Internet : le site e-commerce. Si vous optez pour un site e-commerce, le raisonnement est différent. Ici, l’objectif n’est pas seulement la visibilité ou la notoriété, mais bien de transformer directement les visites en ventes.
Imaginons un site qui attire 10 000 visiteurs par mois. En France, le taux de conversion moyen d’un site e-commerce est de 1,3 % (source : Fevad, 2023). Cela représente 130 commandes par mois.
Avec un panier moyen estimé à 70 € (moyenne e-commerce en France, Fevad 2023), cela génère 9 100 € de chiffre d’affaires mensuel.
Bien entendu, ces chiffres dépendent fortement de votre secteur : certains e-commerces affichent des paniers moyens bien supérieurs (ex. BtoB, luxe), d’autres ont un taux de conversion plus élevé grâce à une niche très ciblée ou une expérience client optimisée. Mais même avec des hypothèses prudentes, un site e-commerce peut rapidement devenir le cœur de votre chiffre d’affaires.
À la différence d’un site vitrine ou d’un blog, le retour sur investissement est ici directement mesurable en ventes, ce qui en fait un levier incontournable pour de nombreuses marques.
Quels facteurs influencent la rentabilité ?
Nous avons évoqué les sources de revenus, mais il faut aussi se pencher sur les facteurs d’influences / d’impacts sur celle-ci. On peut adopter différentes stratégies pour maximiser l’efficacité d’un site Internet.
Trafic : quantité vs qualité
Un site Internet sans visiteurs, c’est comme une boutique vide : il ne peut rien rapporter. Mais attention, tous les trafics ne se valent pas.
Miser sur la quantité, c’est chercher à attirer un maximum de visiteurs, par exemple via des campagnes publicitaires ou un référencement large. L’avantage est simple : même avec un faible taux de conversion, le volume compense. Par exemple, si vous générez 50 000 visites mensuelles avec un taux de conversion de 0,5 %, cela reste 250 ventes.
Miser sur la qualité, c’est viser un trafic plus restreint, mais extrêmement ciblé. Ici, le volume est moindre, mais les taux de conversion explosent. Imaginons 5 000 visiteurs mensuels, ultra qualifiés, qui convertissent à 5 % : cela représente également 250 ventes… mais avec un investissement marketing potentiellement moindre et des prospects mieux alignés avec vos offres.
En réalité, la rentabilité repose souvent sur un équilibre entre volume et ciblage : un trafic massif permet de faire connaître votre marque et d’élargir le haut de votre entonnoir commercial, tandis qu’un trafic ciblé assure une efficacité maximale et un coût d’acquisition maîtrisé.
Taux de conversion
Il est donc important de se pencher sur le taux de conversion. Il correspond au pourcentage de visiteurs d’un site Internet qui réalisent l’action attendue. Cette action peut varier selon vos objectifs : achat en ligne, inscription à une newsletter, prise de rendez-vous, téléchargement d’un livre blanc, vente d’un produit ou d’un service…
Pourquoi est-il important ? Parce qu’il mesure directement l’efficacité de votre site. Un trafic élevé sans conversions ne rapporte rien. À l’inverse, même un petit trafic, s’il convertit bien, peut générer un excellent retour sur investissement.
Le taux de conversion est donc l’un des indicateurs clés pour piloter la performance d’un site Internet. Il permet d’identifier les points de friction dans le parcours utilisateur, d’optimiser l’expérience client et, au final, d’augmenter la rentabilité globale de votre présence en ligne.
Niche et positionnement
Un autre moyen d’être rentable sera de se positionner sur un marché niche, pas ou peu exploité par la concurrence. Certes, vous n’aurez pas les trafics des mastodontes du marché, mais votre taux de conversion sera bien meilleur. Zalando, par exemple, va truster un très grand nombre de recherches sur l’habillement et les chaussures. Quant à vous, vous souhaitez rivaliser… Mais pas avec les mêmes budgets.
Dès lors, la solution sera peut-être de vous spécialiser sur la vente et distribution d’une seule marque ou d’une seule typologie de produit. Pourquoi ne pas vendre uniquement toutes les baskets Nike de la gamme Jordan ou Air Max ? Ainsi, les recherches ultra ciblées de votre public potentiel vous permettront d’être rapidement identifiés !
Optimisation UX & SEO
Et n’oublions pas l’essentiel : l’expérience utilisateur et le référencement naturel. Avoir un site Internet est une chose. Proposer une expérience utilisateur de qualité et des contenus bien référencés en sont une autre. Or, ces deux aspects sont cruciaux pour ne pas dire indispensables afin de maximiser l’efficacité / la rentabilité de votre site Internet. Non seulement, on doit pouvoir vous trouver, mais en plus, on doit pouvoir trouver l’information souhaitée facilement et rapidement. Ce “binôme” doit être la première de vos priorités.
Comment calculer le ROI de son site internet ?
Maintenant que nous avons évoqué les différentes typologies de sites, les moyens de gagner de l’argent et les leviers qui y contribuent, il est temps de passer au calcul du retour sur investissement !
Dépenses à prévoir
Nous avons organisé les sources de coûts en trois pôles distincts : les essentielles, les stratégiques et les trop “souvent oubliées”.
Esentielles
- Webdesign : maquettes, UI/UX, identité visuelle.
- Développement / configuration du CMS ou développement sur mesure.
- Hébergement : mutualisé, VPS, cloud, dédié.
- Nom de domaine : réservation et renouvellement annuel.
Stratégiques
- SEO technique : optimisation du site dès la conception (balises, structure, vitesse, mobile).
- Stratégie de contenu : audit éditorial, rédaction web optimisée SEO.
- Netlinking : acquisition de liens pour renforcer l’autorité du site.
- Campagnes Ads (Google, Meta, LinkedIn, etc.) pour booster la visibilité au lancement.
- Outils d’analyse et de suivi : Google Analytics 4, Matomo, Hotjar, SEMrush, etc.
Dépenses trop souvent oubliées (mais cruciales à moyen/long terme)
- Maintenance : mises à jour CMS/plugins, sauvegardes, sécurité.
- Sécurité renforcée : firewall, anti-DDoS, sauvegardes externes.
- Formation : prise en main du CMS par les équipes (important pour l’autonomie).
- Photographie/vidéo professionnelle : visuels produits, portraits, vidéos corporate (souvent sous-estimé mais énorme impact sur la crédibilité).
- RGPD / juridique : rédaction de CGU, CGV, politique de confidentialité, conformité cookies (souvent confiée à un juriste).
- Emailing / CRM : intégration avec un outil comme Mailchimp, Brevo, HubSpot, etc.
Revenus potentiels
Nous avons déjà évoqué plus haut les différentes manières pour un site Internet de générer des revenus. Sans entrer à nouveau dans les détails, voici un rapide récapitulatif :
Site vitrine : il ne génère pas forcément de ventes directes, mais il attire de nouveaux visiteurs, rassure les prospects et amène des contacts qualifiés. L’impact se mesure souvent en rendez-vous pris, en appels entrants ou en fréquentation accrue en magasin.
Blog à trafic moyen : il peut devenir rentable grâce à la publicité (Google AdSense, bannières), au contenu sponsorisé (articles ou mises en avant rémunérés par des marques) ou encore via le marketing d’affiliation (commissions sur ventes générées grâce à des liens).
Site e-commerce : ici, la rentabilité se mesure plus directement en chiffre d’affaires additionnel. Une boutique en ligne permet de transformer les visites en ventes, et souvent d’élargir sa clientèle au-delà de sa zone géographique habituelle.
Plateformes et portails : ils ouvrent la voie à des modèles hybrides (abonnements, mise en relation, services premium, etc.).
En résumé, chaque type de site peut rapporter, mais les revenus varient selon les objectifs et le modèle choisi.
Seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité va donc se calculer sur la différence entre le coût de votre site Internet et les revenus (ou du moins la marge dégagée) directs ou indirects générés.
Imaginons une petite boutique de prêt-à-porter qui investit 6 000 € dans la création de son site e-commerce (design, développement, hébergement et SEO de base).
- Coût du site : 6 000 €
- Panier moyen client : 75 €
- Marge nette par commande : 30 % (soit 22,50 €)
Pour atteindre son seuil de rentabilité, la boutique doit générer :
6 000 € ÷ 22,50 € = 267 commandes
Autrement dit, si le site parvient à attirer suffisamment de visiteurs pour transformer environ 270 ventes, il a couvert son investissement initial. Tout ce qui sera généré au-delà représentera du bénéfice net.
Évidemment, dans le cas d’un site vitrine, le calcul se fait différemment. On ne parle pas forcément de ventes directes, mais plutôt de nouveaux prospects générés. Par exemple, si un artisan investit 3 000 € dans son site, et que celui-ci lui apporte un nouveau chantier par mois d’une valeur de 1 500 €, le seuil de rentabilité sera atteint en… seulement deux mois.
Comment augmenter les revenus de son site ?
Et pour améliorer tout cela, comment fait-on ? Plusieurs options sont possibles pour que votre site Internet ou, plus largement, qu’Internet puisse devenir rapporter plus à votre entreprise.
Améliorer le contenu et le SEO
Le meilleur moyen d’être vu, trouvé et identifié durablement demeure encore et toujours le référencement naturel (SEO). La principale différence avec les campagnes de publicité réside dans le fait que vous allez mettre plus de temps à atteindre les premiers résultats des moteurs de recherche mais une fois que vous y serez, cela sera durable. La publicité, le jour où vous arrêtez de payer, c’est simple, vous disparaissez.
Et cette force s’exprime même avec l’arrivée des IA génératives (ChatGPT, Claude, Gemini, Perplexity, etc.). Les usages changent : de plus en plus d’internautes posent leurs questions directement à ces outils, plutôt qu’aux moteurs de recherche classiques. Mais, et c’est essentiel, les IA se nourrissent… des contenus disponibles en ligne. De plus, l’IA tend à orienter vers des sources fiables, reconnues et bien positionnées. Ce qui renforce encore l’importance d’un contenu clair, bien structuré, régulier et optimisé.
Ainsi, travailler son SEO n’est plus seulement une stratégie pour Google ou Bing, mais aussi un levier pour exister dans les réponses générées par l’IA, là où se construisent déjà les nouveaux parcours utilisateurs.
Plus de visibilité = plus de prospects
Être positionné dans les premiers résultats Google augmente fortement vos chances d’être vu. Or, 75 % des clics se concentrent sur la première page des résultats, et les trois premiers liens captent à eux seuls plus de 55 % du trafic (Backlinko, 2023). Plus de visiteurs, ce sont plus d’opportunités de conversion.
Un trafic organique à moindre coût
Contrairement aux campagnes publicitaires (Google Ads, Meta Ads), le SEO n’entraîne pas de coût par clic. Certes, l’investissement initial est conséquent (mais plus pérenne que des ads), mais une fois votre site bien positionné, chaque visite supplémentaire est “gratuite”. Les marges dégagées sont donc plus élevées.
Un meilleur taux de conversion grâce à un trafic qualifié
Le SEO permet de cibler des requêtes précises, proches de l’intention d’achat. Exemple : quelqu’un qui tape “acheter vélo électrique Lyon” est bien plus proche de la conversion qu’un internaute qui recherche seulement “histoire du vélo”. Ce ciblage améliore le taux de conversion, et donc le chiffre d’affaires généré par votre site.
Diversifier les sources de revenu
On entend souvent que pour maximiser la rentabilité d’un site Internet, il faut diversifier ses sources de revenus. En théorie, c’est vrai : plus vous multipliez les canaux (ventes, publicité, affiliation, contenus sponsorisés, abonnements…), plus vous réduisez les risques et créez des opportunités de croissance.
Mais dans les faits, peu d’entreprises — notamment les TPE et PME — ont les moyens de jouer sur tous les tableaux. Diversifier ne veut pas dire “tout faire à la fois”, mais plutôt consolider une source de revenus principale, puis l’enrichir avec un ou deux leviers complémentaires, cohérents avec votre activité.
Par exemple, un e-commerçant peut concentrer ses efforts sur la vente en ligne et ajouter un peu d’affiliation sur des produits complémentaires qu’il ne distribue pas. Un consultant B2B peut générer des leads via son site tout en proposant une newsletter premium ou un webinaire payant. Un blog peut vivre de la publicité et compléter avec la vente d’un ebook ou d’une formation.
La clé est donc d’éviter la dispersion et de choisir des leviers adaptés à vos ressources et vos objectifs.
Conclusion
À la question « Combien rapporte un site Internet ? », la seule bonne réponse est : autant que votre stratégie le permet. Un site ne “rapporte” pas par magie. Il rapporte parce qu’il sert des objectifs clairs (vendre, générer des leads, rassurer, fidéliser), parce qu’il est pensé pour convertir (UX, SEO, contenus, offres) et parce qu’il est piloté comme un centre de profit (mesure, tests, itérations).
Retenez trois priorités :
- Choisissez votre modèle principal (e-commerce, lead gen, média/monétisation) et, au besoin, ajoutez un ou deux leviers complémentaires.
- Investissez dans l’UX et le SEO : ce sont vos meilleurs multiplicateurs de performance, sur la durée.
- Pilotez au chiffre : coût d’acquisition (CAC), valeur vie client (LTV), taux de conversion par étape, panier moyen, marge nette. Sans ces KPI, impossible d’arbitrer ni d’optimiser.
Le calcul de seuil de rentabilité vous donne la ligne d’arrivée ; votre plan d’actions (contenus, SEO, offres, optimisation du parcours, relances) est la trajectoire pour l’atteindre. Commencez simple, livrez vite, mesurez, améliorez. Un site efficace est un site vivant : il apprend, il s’ajuste, il progresse.